Les biothérapies

Alors que de 100 000 Français sont atteints d’Eczéma sévère et que nombre d’entre eux se trouvent en situation d’impasse thérapeutique, de grands espoirs reposent cette année sur le lancement de nouveaux médicaments, essentiellement des biothérapies.

Aussi innovantes soient-elles, ces innovations thérapeutiques devraient soulager les malades sans pour autant guérir définitivement de l’Eczéma, qui reste une maladie chronique. Dans un premier temps, ces traitements, coûteux et probablement non dénués d’effets indésirables comme tous mes médicaments, ne seront envisagés que pour les patients en situation d’impasse thérapeutique.

Beaucoup d’espoirs reposent sur ces biothérapies, issues des biotechnologies. Il s’agit de médicaments qui parviennent à la fois, à cibler avec précision et à bloquer la molécule ou la cellule « clé » qui intervient dans l’activité de la maladie.

Le dupilumab (Dupixent) est la molécule la plus souvent évoquée qui a récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché au niveau européen. Ce nouveau médicament destiné uniquement aux adultes, est actuellement testé dans plusieurs centres hospitaliers français et devrait être disponible à grande échelle dès septembre 2018. Le dupilumab s’administre par voie injectable sous-cutanée (300 mg).

D’autres biothérapies sont en phase de test dans le traitement de la dermatite atopique, comme le lebrikizumab, le fezakizumab, le tralokinumab et le némolizumab. Ces nouvelles molécules viendront compléter l’arsenal thérapeutique dans quelques années.

Les autres expérimentations en cours

A côté des biothérapies injectables, d’autres molécules sont en cours d’expérimentation, par voie orale (baricitinibupadacitinibanti-H4R) ou locale (tofacitinib topique). Dans cette dernière catégorie, une pommade au crisaborole (Eucrisa) est déjà disponible aux Etats-Unis. Le crisaborole, qui peut être prescrit à partir de deux ans, est un inhibiteur de la phosphodiestérase 4, indiqué dans la dermatite atopique légère à modérée.